Bestiaire désenchanté : 50 dessins pour interroger notre relation aux animaux

Ouvrage de Marcel, texte et illustrations.

  • Acidification des océans ;
  • Agriculture intensive ;
  • Pollution et bétonisation des sols ;
  • Destruction des habitats naturels et de la biodiversité ;
  • Zoonose ;
  • Chasse, braconnage et surpêche ;
  • Cirques, zoos, corridas et delphinariums.

Tous ces sujets font froid dans le dos, surtout dans celui des bêtes que l’humain massacre pour ses divertissements cruels, son alimentation carniste et sa conviction profonde d’être l’espèce vivante la plus évoluée. « Il n’y a rien de sportif dans toute activité impliquant un animal sans son consentement. Aucun animal ne mérite d’être maltraité ou tué pour s’amuser. » (p. 66) Pour moi qui suis végétarienne depuis des années, qui tends progressivement vers le véganisme et qui considère ma petite chatte comme une compagne de vie et non comme une possession, ce livre est un état des lieux terrifiant, mais nullement inédit. Les associations de défense de la cause animale et les écologistes alertent depuis des années sur ces situations qui ne menacent pas les animaux uniquement en tant qu’espèces, mais bien toute la biodiversité, et donc l’être humain. « Même si l’on se prend pour les rois et reines du monde, on a besoin de cette Terre. On a besoin des vers de terre. » (p. 16) Il y a urgence à changer nos comportements, nos consommations et notre regard sur le règne animal.

L’indifférence naît souvent de la méconnaissance. Une fois que l’on a parcouru les quelque 100 pages de cet ouvrage, comment rester de marbre devant le tourment animal et l’injustice dont pâtit le vivant non humain ? « Ce que ce livre cherche à mettre en lumière, c’est l’immense souffrance que notre espèce cause aux animaux non humains et la vaste diversité des rapports d’exploitation qu’elle entretient avec eux. » (p. 7) Confronté·e aux sévices très imaginatifs que l’humain inflige aux espèces qu’il juge inférieures, comment ne pas tendre vers le végétarisme, le végétalisme ou le véganisme ? « Diverses études s’intéressent aujourd’hui à l’intersectionnalité entre causes animale et féministe et mettent à jour des liens entre société patriarcale et soumission animale. » (p. 32) Comment ne pas être convaincu·e que l’antispécisme est la seule façon d’être une femme ou un homme respectueux·se de la nature ? Nous avons tant perdu le lien avec le vivant que nous ne voyons en l’animal qu’un produit de consommation. « Ironiquement, c’est au moment des repas que nous avons le plus de contact avec les animaux aujourd’hui. » (p. 78)

Si cette lecture ou ce sujet vous intéressent, lisez aussi Insolente veggie : une végétalienne très très méchante de Rosa B. ou encore Éloge de la baleine de Camille Brunel.

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