Quand Zhuang Xiao Qiao arrive à Londres, c’est pour répondre au souhait de ses parents. Une fois qu’elle maîtrisera l’anglais, elle pourra revenir en Chine et faire de l’entreprise familiale une firme internationale. Mais ce n’est pas simple pour la jeune Chinoise de trouver des repères en « Occident ». Rapidement surnommée « Z », car son prénom est imprononçable, elle essaie d’améliorer sa pratique de la langue et sa compréhension du pays. Sa rencontre avec un quadragénaire désabusé, marginal et végétarien va bouleverser sa vision du couple et de la famille. Il est son premier amant, elle est sa première femme depuis une longue succession d’hommes. Entre ces deux êtres que tout oppose, l’amour est une bataille perdue d’avance. Z ne dispose que d’un visa d’un an. Elle sait que les jours de son amour sont comptés. Mais elle met toute sa force à construire une belle histoire et à parfaire son anglais.
C’est une jolie romance, très drôle en partie grâce à la langue impossible de la jeune héroïne. Je me doute que la traduction de l’anglais au français fait perdre la saveur de certaines expressions, néanmoins ses observations naïves sur la société anglaise sont désopilantes. J’ai beaucoup apprécié la construction du roman. Chaque chapitre introduit un nouveau mot et sa définition, puis illustre ce mot par un épisode de la vie de Z. Ce texte m’a fait penser par moment aux Lettres persanes de Montesquieu. Je suis prête à parier que l’auteure s’en est donnée à cœur joie d’ironiser sur la société britannique et sur les mœurs occidentales. Ce livre se lit très vite, même si parfois les hésitations de la langue sont un peu pénibles.
Un grand merci à Liliba qui m’a envoyé ce livre après avoir lu mon désir de le découvrir. Un titre de moins sur ma LAL !