1570, Rome. François Savoisy est le secrétaire particulier de Bartolomeo Scappi, cuisinier du pape. François aide son maître à rédiger son Opera, le grand livre de recettes qui couronne sa carrière culinaire. « Maître, vous êtes le plus grand cuisinier de tous les temps et je suis fier de participer à votre œuvre. Ces recettes, j’en suis persuadé, feront autorité dans l’Europe entière, peut-être aux Amériques, et pourquoi pas en Chine. » (p. 145) Quelques amis demandent à François d’organiser un souper en l’honneur de Vénus pour célébrer la visite du peintre Arcimboldo dans la ville éternelle. Mais la soirée vire à l’orgie et au massacre et Arcimboldo disparaît. Tout cela aurait-il un lien avec le cardinal de Granvelle qui semble bien intéressé par le livre de recettes de Scappi ?
Ce roman noir et culinaire se lit très vite et très bien, mais je ne peux pas dire qu’il m’ait vraiment intéressée. Dans un premier temps, j’ai apprécié les recettes égrenées au fil des pages, mais le tout à fini par tourner à l’indigestion. Quant la peinture : j’ai retrouvé avec plaisir certains tableaux d’Arcimboldo, mais il m’a semblé que l’art pictural n’est évoqué que de façon anecdotique, même si la nature morte gastronomique est présentée comme le renouveau de la peinture au 16° siècle.
D’un point de vue historique, ce roman est toutefois très intéressant : l’auteure détaille la terrible opposition entre la Rome des Césars et Rome des papes, la seconde pillant la première pour affirmer et étaler sa grandeur et sa puissance. La cité éternelle se renouvelle et les nouveaux bâtiments sont construits avec les pierres des monuments antiques qui s’écroulent et menacent ruine. La religion n’est pas en reste puisque l’intrigue se déroule au milieu des cardinaux et autres prélats et que François finit par rencontrer des calvinistes.
Je ne garderai pas un profond souvenir de ce roman, mais ce fut une lecture plaisante.