Texte de Stéphanie Hochet. À paraître le 2 avril 2014.
Le chat est entré dans nos maisons depuis des siècles, mais il n’est pas vraiment domestiqué. « Le chat n’a pas peur des paradoxes. Il est un paradoxe, il n’y qu’à regarder son corps. » (p. 25) Attention, vous qui logez un chat, vous hébergez un fauve à demi-sauvage qui ne tolère votre présence et ne vous laisse la peau sauve que parce que vous le nourrissez. Si possible à heures fixes. « Quelque chose chez le chat fait de lui un être naturellement dominant. » (p. 28)
Le chat règne sur nos cœurs d’humain en mal de beauté et de pouvoir. « Le félin nous apprend que la vraie flexibilité est une qualité triomphante qui lui permet d’être par ailleurs paresseux, jouisseur, voluptueux… » (p. 34) Mais si nous aimons le chat, c’est aussi, simplement, irrémédiablement, parce qu’il a conquis nos cœurs et qu’à sa manière si particulière, il nous aime. « Nous le gardons près de nous pour le bonheur qu’il nous donne. Pour l’amour. Le chat est amour. » (p. 92)
Stéphanie Hochet parle avec tendresse de ce fauve apprivoisé qu’est le chat. Son texte est un hommage aux textes qui ont célébré le greffier et aux films qui ont immortalisé Rominagrobis. Le chat est une icône de mode qui griffe les clichés et balaie les conventions d’un coup de queue rageur, mais distingué. Le texte de Stéphanie Hochet est fin et intelligent, comme un chat.
J’ai lu cette courte réflexion féline le sourire aux lèvres. À chaque situation, je voyais ma minette, mon adorable Bowie que j’aime tant, qui parfois m’exaspère, mais toujours m’attendrit et me chavire. Ma minette est belle. Elle est gracieuse. Elle est aussi rondouillarde, mais elle est sublime. « Le gros chat n’est pas n’importe quel gros. Si le gros chien ou l’homme gras nous paraissent sympathiques et nous attendrissent, le chat enveloppé inspire la crainte révérencieuse. » (p. 67) Si je croyais à la réincarnation, je prierais pour revenir sous la forme d’un chat.
Ce livre et moi étions félins pour l’autre !