L’attentat contre son cher Coligny a mis le jeune roi Charles IX très en colère. Et voilà que sa mère, Catherine de Médicis, lui demande d’accepter le massacre de tous les protestants venus assister à la noce entre Marguerite et Henri le Béarnais. L’attentat contre Coligny était justifié selon la reine mère : il faut à tout prix éviter que la France intervienne en faveur des protestants dans les Pays-Bas espagnols. « Lutter en Flandres contre la très dévote Espagne reviendrait à engager la France du côté des huguenots et à s’attirer la colère du pape. » (p. 11) Las, contraint, faible, Charles IX consent au massacre, mais c’est pour mieux s’en repentir au cours de l’année qui suit, année qui verra sa lente descente dans la folie, jusqu’à la mort. « Une seule nuit a détruit ma vie. Qu’à tous les diables soient données les religions. » (p. 50)
Le nom de Charles IX renvoie sans cesse à la Saint-Barthélemy. Je connais cette histoire grâce à Alexandre Dumas, j’ai aimé la relire sous la plume truculente, goguenarde et hussarde de Jean Teulé. Cet auteur aime trousser l’Histoire, la chahuter un peu pour mieux la raconter. Prend-il des libertés avec l’époque, le style, la véracité ? Sans aucun doute. Et alors ? Mieux vaut une Histoire débraillée et vivante qu’une Histoire hiératique et poussiéreuse !
Je vous conseille la bande dessinée Charly 9, adaptée de ce roman.