Dans la résidence du Bois du Couchant, des petits vieux passent leurs derniers jours entre parties de cartes, pilules et potins. La douce tranquillité des lieux est ébranlée par la mort d’un des employés et par les déclarations d’un pensionnaire qui prétend avoir été agressé sexuellement par son aide-soignant. Remontent alors des questionnements sur la gestion administrative de l’établissement et sur la facturation abusive de certains services proposés aux résidents. Siiri et Irma, deux des pensionnaires, décident d’en savoir plus, mais ce n’est pas facile quand il leur faut déjà plusieurs minutes pour quitter leur lit tous les matins.
Depuis Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, on a compris qu’on ne peut plus cantonner les vieux dans les maisons de retraite. Mais le texte de Jonas Jonasson ne reposait pas sur l’humour sinistre qui anime le roman de Minna Lindgren. On trouve ici une compilation de tous les clichés que l’on s’attend à lire sur le troisième âge. Je ne suis hélas pas bon public face à ce genre de burlesque triste. « On mettait un appareil auditif aux vieux dans une seule oreille, uniquement pour prévenir tout le monde qu’ils n’entendaient pas. » (p. 46) Les pertes de mémoire, l’incontinence, le gâtisme, les déambulateurs et l’abus de faiblesse sur personnes vulnérables, ça ne me fait pas rire.
Le cœur incroyablement lourd, j’ai abandonné cette lecture après 150 pages. Mon avis n’est donc, forcément, pas représentatif. J’ai lu sur certains blogs que ce roman était réjouissant, drôle et loufoque. Alors ne vous fiez pas à mon seul ressenti et tentez votre chance avec ce roman.