Se reposant dans l’ombre apaisante d’un cimetière, deux amis discutent de la notion de héros. « Selon moi, le héros est un homme qui réalise, au prix de n’importe quel sacrifice, le plus haut idéal du devoir, tel qu’il le conçoit. » (p. 6) Intervient alors le fossoyeur qui raconte une histoire vieille de plus de quarante ans. Selon lui, la meilleure incarnation du héros est Gibert Dawson, un jeune homme dont il a causé le malheur, mais qui s’est sacrifié de la plus noble des manières. « Bien qu’il opposât un front tranquille à tous ces dédains, comme s’il n’en eût tenu aucun compte, il n’en souffrait et n’en dépérissait pas plus. » (p. 12)
J’ai retrouvé un peu du Gilliat de Victor Hugo dans la figure de Gilbert Dawson, dans sa façon de se résigner devant la bêtise humaine et dans sa capacité à sublimer sa maigre existence au profit d’autrui. Si j’ai chouiné ? Oh, si peu…