Quatrième de couverture : Printemps 1728. On traîne un homme jeune, bien habillé, dans les rues de Londres, jusqu’à la potence de Tyburn. À son passage, la foule le raille, le traitant de meurtrier. Thomas Hawkins essaie de rester calme. Il est innocent. Et il doit le prouver avant que la corde ne lui serre le cou. Il sait, bien sûr, que tout est de sa faute. Il était si heureux avec Kitty Sparks. Pourquoi s’est-il mis à fréquenter le criminel le plus dangereux de Londres ? Pourquoi avoir offert son aide à Henrietta Howard, la maîtresse du roi, dans sa lutte désespérée face à un mari brutal et impétueux prêt à tout pour servir ses intérêts ? Et, surtout, pourquoi avoir accordé sa confiance à la reine Caroline, cette femme pleine d’esprit, qui se révèle une redoutable calculatrice ?
J’ai abandonné après une cinquantaine de pages, je peux donc en dire bien peu sur le fond. En revanche, j’ai de quoi faire avec la forme. Les phrases accumulent les images figées et les clichés, les métaphores et les descriptions pesantes. La vraie qualité du style, ce n’est pas d’empiler des figures (de style, justement) jusqu’à saturer la page, sinon le texte vire à l’exercice (de style, précisément) et c’est au mieux divertissant quand c’est fait façon Raymond Queneau, au pire lassant et vite irritant. Sur les quelques pages que j’ai lues, les personnages n’ont que des réactions caricaturales et attendues, ce qui m’ennuie assez vite. Un mot sur le fond, tout de même : j’ai énormément lu de romans historiques quand j’étais plus jeune. Il faut croire que je suis devenue très exigeante parce que je repère très vite quand le roman qui se prétend historique tente de tordre l’histoire pour servir son propos. À mon sens, un bon roman historique s’inscrit dans l’époque qu’il dépeint, non pour l’utiliser, mais pour l’illustrer. Bref, c’est une lecture manquée pour ma part !