Bug-Jargal

Roman de Victor Hugo.

Le capitaine Léopold d’Auverney se bat farouchement et désespérément dans tous les combats. À croire qu’il veut aller au-devant de la mort. À la demande de ses camarades, il raconte un soir son histoire, comment il a perdu la femme qu’il aimait, mais aussi un ami inattendu en la personne d’un esclave noble et fier. Tout cela s’est déroulé à Saint-Domingue où la longue opposition entre Blancs et Noirs a fini par éclater dans un sanglant affrontement. « Il existait seulement entre les blancs et les mulâtres libres assez de haine pour que ce volcan si longtemps comprimé bouleversât toute la colonie au moment où il se déchirerait. » (p. 27) Léopold, pour sauver sa fiancée, est prêt à se livrer aux esclaves révoltés, notamment à l’infâme Biassou, mulâtre perfide. Mais c’est compter sans Bug-Jargal, fils de roi, homme de principe et frère de cœur du capitaine. « Tu es protégé par un homme que tu hais, il plaide pour ta vie, et tu veux sa mort. » (p. 172)

Je n’en dis pas davantage pour ne pas gâcher la fabuleuse tension dramatique de ce texte. Comme toujours avec Hugo, les sentiments sont puissants et plus un homme est noble et valeureux, plus son ennemi sera odieux et cruel. Le manichéisme est évident et l’opposition blanc/noir ne se réduit pas à la couleur de peau. Victor Hugo a écrit ce roman à 16 ans, en 15 jours. Voilà voilà… Pour l’apprenti plumitif que je suis, c’est une leçon d’humilité et une très belle lecture.

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