La lettre écarlate

Roman de Nathaniel Hawthorne.

Pour avoir conçu un enfant d’un homme qui n’est pas son mari et dont elle s’obstine à taire le nom, Hester Prynne est condamnée par la jeune et très puritaine colonie de Boston à porter sur la poitrine le signe de son crime : la lettre A brodée sur un écusson qu’elle ne doit jamais dissimuler. « Ici, la tache du plus profond péché marquait une fonction entre toutes sacrées de la vie humaine, de sorte que le monde était plus avili encore par la beauté de cette femme et plus perdu l’enfant qu’elle avait porté. » (p. 48) L’époux d’Hester, inconnu dans la colonie, s’installe dans les environs sous une autre identité et il interdit à son épouse de révéler qui il est, même pas à son amant. Il identifie rapidement l’homme coupable et s’ingénie à le torturer et à épuiser son âme. Pendant sept ans, Hester fait pénitence pour son péché et élève seule son enfant, Pearl. À l’écart de la société, Hester n’en est pas moins d’une abnégation sans limites, se refusant tout, offrant tout à sa fille et aux indigents.

J’ai découvert cette histoire avec l’adaptation Les amants du Nouveau-Monde, avec Demi Moore, Gary Oldman et Robert Duvall dans les rôles principaux. Comme souvent, Hollywood a changé la fin de ce roman tragique et puissant qui présente une admirable figure féminine qui, repentante et patiente, obtient rédemption sur terre avant d’être pardonnée au ciel. Dans un style riche et une langue superbe, Nathaniel Hawthorne fustige le puritanisme et les sociétés hypocrites.

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