Roméo Galli est en galère : il ne peut plus payer son loyer et il n’a plus de boulot. Le temps de retomber sur ses pattes, il décide de revenir, vingt ans après, dans le village de son enfance et de revoir son père. Rien n’a vraiment changé à Croquignole-les Pins, si ce n’est que Lady Myrtille, la célèbre auteure de romances, vient de passer l’arme à gauche. Le petit village organise des funérailles officielles, mais sous les guirlandes de fleurs de la Fête du Printemps, Roméo trouve que cette histoire sent mauvais : et si Lady Myrtille n’était pas morte naturellement ? Le jeune journaliste mène l’enquête en se plongeant dans les livres de l’auteure, décidé à percer le mystère et à retrouver l’agitation salutaire de la ville rapidement. Mais Croquignole-les-Pins, sous ses airs immuables et lents, lui réserve des surprises, dont certaines ont un rapport avec l’amour !
Je commence par une mise au point : Nico Bally utilise autrice en tant que féminin d’auteur. Désolée, mais je ne peux pas : pour moi, c’est auteure, même si l’Académie ne veut pas ! Parlons du roman : il est frais et sympathique, mais je préfère ses aventures loufoques à base de chat masqué et de lapin pirate ! D’ailleurs, les personnages que j’ai préférés dans ce texte sont Lizzy et Mister Darcy, à savoir un chat et un lapin très câlin. Cela dit, j’ai apprécié la description de Croquignole-les-Pins, panier de crabes où l’on est maire et docteur de père en fils/fille, où tout le monde connaît tout le monde et où beaucoup de Croquignolais ont plusieurs métiers, comme notaire/avocat/maître-nageur.
J’ai lu beaucoup de romances étant jeune, mais on ne m’y reprendra plus, en dépit des qualités que leur trouve l’auteur. « C’est un peu un manuel pour apprendre à aimer. Tout le monde devrait le lire ! Tout le monde devrait lire des romances. Ça aide à gérer les crises, à comprendre ses émotions. » (p. 69) Quant à savoir si les hommes devraient en lire, je laisse le mot de la fin à Nico Bally. « Les hommes ne lisent pas assez de romances, à mon avis. Alors qu’ils se plaignent de ne pas comprendre les femmes ! Il suffit de lire, voilà tout ! » (p. 86)