Depuis qu’une voyante lui a annoncé qu’il tuerait un de ses invités lors de sa fameuse garden-party annuelle, le comte Neville a perdu le sommeil. « Pourquoi a-t-on inventé l’enfer alors qu’il existe l’insomnie ? » (p. 47) À cela s’ajoutent les frasques de sa benjamine, Sérieuse, qui lui fait une étrange demande, mais également la ruine qui menace le château familial. « T’habiter, ce n’est pas vivre, c’est te défendre : te défendre comme des assiégés défendent une citadelle. » (p. 50) Neville sait que la garden-party qu’il organise sera la dernière, d’une part parce qu’il est sur le point de perdre son château, d’autre part parce que ça ne se fait pas de tuer un invité. Mais qu’à cela ne tienne, si cette fête doit être l’ultime et s’achever dans le sang, qu’elle soit grandiose !
Fulgurant, éclatant, drôle et grinçant ! J’ai vraiment apprécié cette lecture et la fin primesautière et délicieuse y est pour beaucoup ! Et quel plaisir de trouver des références à Oscar Wilde, Anton Tchekhov, à la Bible ou encore à la mythologie grecque !