Siddhartha

Roman d’Hermann Hesse.

Siddhartha est le bel enfant d’un brahmane respecté. Il est aimé et admiré et son avenir semble tout tracé, sur les pas de son père, mais il est profondément insatisfait. Cherchant le sens profond de l’existence, il devient un Samana pour vivre une ascèse nomade. Suivi de son cher ami Govinda, il marche pendant des années en suivant les enseignements de ses maîtres, mais cela ne lui suffit pas. Quand il rencontre le premier Bouddha, il perçoit la grande clarté et la vérité de sa doctrine, mais cela non plus ne suffit pas à emplir son cœur. « Un but, un seul, se présentait aux yeux de Siddhartha : vider son cœur de tout son contenu, ne plus avoir d’aspirations, de désirs, de rêves, de joies, de souffle, plus rien. Il voulait mourir à lui-même, ne plus être soi, chercher la paix dans le vide de l’âme et, par une abstraction complète de sa propre pensée, ouvrir la porte au miracle qu’il attendait. » (p. 25) Siddhartha ressent terriblement la difficulté d’atteindre au Nirvana. Par curiosité et peut-être aussi par facilité, il tente d’y toucher en passant par les plaisirs de la chair et du négoce. Évidemment, une fois encore, cela ne suffit pas. « Sans doute, il avait des moments de bonne humeur et même de gaieté ; mais il était bien obligé de reconnaître que la vie, la véritable vie passait à côté de lui sans le toucher. » (p. 68) Ayant tout goûté jusqu’au dégoût de tout, ayant connu plusieurs naissances à lui-même et au monde, il s’engage à nouveau sur la voie de la vie saine, de la vie sainte, comprenant enfin qu’il faut plus d’une existence pour atteindre l’Unité.

Je m’intéresse depuis peu – et vraiment en dilettante – à la spiritualité bouddhiste, grâce à ma rencontre avec une adepte devenue une amie. Pas question de conversion pour moi, mais plutôt d’étudier les liens profonds et évidents qu’a cette pensée avec le christianisme, notamment avec le catholicisme qui reste ma religion. La bonté et l’écoute de l’autre/l’Autre n’ont pas besoin d’être rattachées à un dogme pour être universelles. Avec ce roman philosophique d’Hermann Hesse, je m’éveille un peu plus à certaines évidences.

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