Quand arrive la pénombre

Recueil de nouvelles de Jaume Cabré.

D’une page à l’autre, vous trouverez :

  • Un homme toujours abandonné par tous,
  • La confession d’un tueur à gages,
  • L’hommage posthume rendu à un voleur d’agneaux,
  • Un futur assassiné qui sait se défendre,
  • Le choix entre un divorce et un meurtre,
  • Un homme qui entre dans les tableaux et voyage bien au-delà des toiles,
  • Un tueur de petites filles,
  • Un chef d’État mégalomane,
  • L’assassinat d’un collectionneur d’art,
  • Un auteur prêt à tout pour se faire éditer,
  • Des hommes qui ne pleurent pas.

Il y a des liens entre les textes, des fils rouges à suivre : un tableau célèbre ou encore un stylo en argent. C’est finalement un gigantesque puzzle qui ne demande qu’à être assemblé par le lecteur attentif et joueur. Ce dernier doit accepter que rien ne lui est donné dans l’ordre : ni les faits, ni les conséquences, ni les mobiles. Il doit aussi prendre du recul devant l’œuvre qu’il a recomposée. Et ne pas s’effrayer des monstres qui se révèlent à lui. Ici, le mal n’est pas affreux : le meurtre est banal, le crime est hygiénique, l’assassinat est pratique. Face au fameux défilé de gredins et de gibiers de potence que nous dépeint Jaume Cabré, il faut sourire. Mais se méfier un peu aussi… Parce que l’auteur semble être au nombre des vauriens à qui il tire le portrait. « Il décida qu’il faudrait faire preuve d’un peu plus de prudence et laisser passer plus de temps entre une victime et la suivante. Plus de temps pour écrire et lire, […] Et plus de temps pour choisir une victime vraiment chouette. Être le destin de quelqu’un, ce n’était pas un truc à prendre à la rigolade. » (p. 235)

Je vous laisse avec quelques extraits de cet excellent recueil/texte à clé.

« Nous, les livres, nous sommes habitués à deviner les choses parce que dans nos pages sont écrits le passé, le présent et le dénouement de toutes les vies et nous savons lire les histoires que vivent les gens. » (p. 75)

« Je travaille et cherche comme une bête pour réussir à m’approprier ce qui n’est pas encore à moi. Une aspiration qui me paraît louable au plus haut point. » (p. 134)

« C’est fatigant de se souvenir, et les morts dérangent. Et si on n’est pas absolument certains qu’ils sont morts, ils sont plus insupportables qu’un caillou dans la chaussure. » (p. 186)

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