Cerise rouge sur un carrelage blanc

Poèmes de Maram al-Masri.

La voix qui s’élève est celle d’une femme mariée qui contemple l’usure que le temps impose à son couple. Et voilà qu’elle est prise d’une attirance folle pour un autre homme ! Que faire de ses rêves perdus et de ses désirs nouveaux ? Dans des phrases en prose poétique, hachées et saccadées comme un souffle affolé, il est question d’amours douloureuses et contrariées, non payées de retour. La femme cherche à combler le vide laissé par l’amour parti ou celui, fantasmé, qui ne s’incarnera jamais dans la peau et la chair. Tout est terriblement éphémère, et donc fantastiquement beau, sensuel et troublant.

Je vous laisse sur quelques extraits sublimes.

« Quelle sottise ! / Au moindre grattement à la porte de mon cœur, il s’ouvre. » (p. 12)

« Mon office est-il éternellement / d’être / une femme, / de te laver les pieds / et de me couronner de roses / chaque fois / que tu rentres ? » (p. 36)

« Elle, la mauvaise / qu’on appelle la mangeuse d’hommes, / sincère, / lui a donné son cœur / à manger. » (p. 63)

« Tu n’aurais pas dû / prendre mes mains, / pour les laisser/ rêver de te toucher. » (p. 72)

« Donne-moi tes mensonges / que je les lave / les fasse pénétrer dans l’innocence de mon cœur / et les transforme en vérités. » (p. 115)

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