Roman de Kiran Millwood Hargrave.
En 1617, une tempête ravage les abords de l’île de Vardø, au nord du cercle polaire. Elle emporte presque tous les hommes, partis en mer pour refaire les réserves de poissons. Privées de leurs fils, époux, père ou fiancés, les femmes s’organisent et apprennent à pêcher. « Ce n’est pas la première catastrophe que nous essuyons […]. Nous avons déjà perdu des hommes et nous avons survécu. » (p. 24) Mais cette indépendance n’est pas du goût d’Absalom Cornet, délégué du roi, bien décidé à imposer un christianisme aussi brutal qu’intolérant. La chasse aux sorcières commence sur l’île, contre ces femmes seules et contre les Samis qui vivent à proximité. Maren noue une amitié profonde avec Ursa, l’épouse du délégué, mais cela ne suffira pas à protéger ses amies et sa famille de la folie religieuse d’Absalom et de quelques villageoises bien trop heureuses de trouver un allié pour régler de vieilles querelles. « Les femmes vivent un seul et même moment, comme des hommes aux rames d’un bateau. » (p. 38)
Ce roman me tentait depuis sa sortie et j’étais ravie de le recevoir grâce à Babelio. Mais j’ai déchanté dès les premières pages face au style de l’autrice. Avec ses 390 pages, voilà un livre que j’aurais dû lire en 2 jours : il m’en a fallu 10 tant j’y revenais à reculons. J’ai achevé ma lecture cependant : l’histoire est bien menée, avec quelques retournements de situation bien amenés. Néanmoins, cela n’a pas suffi à me faire oublier la pauvreté de la plume de l’autrice et ses réflexes narratifs assez scolaires. Je ne sais pas dans quelle mesure la traduction de Sarah Tardy a amoindri ou amplifié les défauts d’écriture. Je doute donc de garder grand souvenir de ce roman historique et cela m’attriste assez.