Manga de Kaoru Mori.
L’hiver s’est installé et l’Asie centrale est sous la neige. Amir attend le retour de Karluk : ces deux-là sont mariés depuis un an. Amir a désormais 21 ans et Karluk devient un adolescent de plus en plus fort, à 13 ans passés. Mais ce qui occupe toutes les discussions, ce sont les négociations qui se tiennent entre les clans. Azher, le frère d’Amir, représente les Hargal. Les nomades et les sédentaires de la steppe doivent dépasser leurs différends et s’unir pour se défendre contre les Russes et leurs volontés expansionnistes. « Chacun a toujours apporté à l’autre ce qui lui manquait, non ? » (p. 20) L’alliance est conclue, mais pour la renforcer, rien de tel que des mariages entre les clans ! « Mes cousins et moi, on est nés et on a grandi côte à côte… Ils ont besoin d’une épouse, eux aussi ! Une corde à trois fils ne se rompt pas facilement. » (p. 130) Toutefois, les familles des steppes veulent des hommes valeureux pour leurs filles. C’est une course équestre qui désignera les plus méritants ! Finalement, Joruk épouse l’espiègle Lyazat, Baymat choisit la discrète Aigul et Azher s’unit à l’éclatante Jahan-Bikeh. « Je voulais une épouse pareille à une aigle. » (p. 191) La triple noce est belle sur la steppe enneigée, mais le danger est proche. « Cette alliance n’est que la première étape de la lutte contre les Russes ! À quoi bon assurer notre descendante si on nous vole notre terre ?! » (p. 178) Le temps des réjouissances ne durera pas, mais chacun·e en profite tant qu’il est là.
J’ai retrouvé avec plaisir ce manga historique qui explore les traditions et la culture des peuples d’Asie centrale. Cet album fait la part belle à l’amour que ces clans portent au cheval, animal puissant et indispensable dans la steppe infinie. La course est dessinée avec dynamisme et l’on suit une chevauchée grandiose et haletante. Comme dans chaque volume, la mangaka clôt avec un chapitre où elle parle d’elle, de ses projets et de son travail. Cela me donne systématiquement hâte de lire l’album suivant !