
Ouvrage de L’Indéprimeuse.
Les sœurs Felicia et Davina Sammarcelli frappent encore un grand coup dans les coquilles du patriarcat avec ce recueil d’hilarants aphorismes et de réjouissants jeux de mots. La typographie et la mise en page sont au service d’un humour engagé, férocement poil à gratter ! Les autrices/illustratrices détournent des œuvres mondialement connues, comme l’incontournable vague de Hokusai. « Si la société était matriarcale, les mois seraient de 28 jours. » Elles parlent de relations amoureuses, de littérature et de lecture, des menstruations, de l’oppression masculine, de la libération féministe, des petites choses du quotidien et de bien d’autres choses. Je suis en amour complet devant la déclaration universelle des droits de la ponctuation, moi qui ai si souvent à corriger des signes mal placés dans mon quotidien professionnel. « Je veux qu’on m’aime / comme on aime une virgule : à sa juste valeur, sans abus, au bon endroit et au bon moment. »
Comme avec son précédent ouvrage, T’as pas l’impression de prendre toute la couverture, le duo nous offre des barres de rire et d’énergie. Souvent, quand j’ai un coup de moins de bien, je feuillette ces ouvrages et ça me requinque parce que j’y trouve des évidences qui font du bien. « Quand on met des années à se fabriquer une zone de confort, ce n’est pas pour que le premier abruti nous dise d’en sortir. » Je vous laisse avec deux extraits délicieux de ce petit ouvrage à consommer sans modération et à partager avec vos adelphes !
« Tu es drôle ! / Merci, c’est grâce à des traumas liés à mon enfance qui ont conduit à la mise en place d’un mécanisme de défense, se manifestant par une carapace d’invincibilité, développée à travers l’utilisation de l’humour. » (Je vais la retenir, cette réponse…)
« La lecture et les livres, c’est comme l’amour. Ce n’est ni le nombre d’heures qu’on y passe ni la taille qui comptent. Et ce n’est pas forcément mieux dans un lit avant de s’endormir. »