
Roman graphique d’Anthony Pastor.
Texas, 1893. Maggie Lavigne s’est noyée. On dit qu’elle s’est suicidée. Son amant affirme que c’est un accident, mais il ne dit pas tout. Billy, le fils de Maggie, veut connaître la vérité. Mais celle-ci se fait difficilement entendre derrière les ragots et les insultes. Tout le monde savait que Maggie avait été prostituée et qu’elle ne connaissait pas le père de son enfant, alors sa mort n’est pas une grande perte. Il reste pourtant quelques personnes autour de Billy pour pleurer l’ancienne maîtresse d’école. « Ta mère méritait pas ça. Après tout ce qu’elle a fait pour nous… On était rien que des mômes abîmés. Elle nous a donné l’affection qui nous manquait. » (p. 47) Dans sa quête de justice, Billy doit confronter les deux hommes qui l’ont protégé : pourquoi aucun d’eux n’a sauvé Maggie ?
Dans La femme à l’étoile, l’auteur présentait déjà un Ouest américain brutal et impitoyable. Ici, le jeune Billy doit tuer deux fois le père pour se libérer, et rien n’assure que cela sera suffisant. Son cheminement est celui d’un long renoncement : renoncement à l’espoir trompeur, renoncement aux souvenirs idéalisés et renoncement aux illusions confortables. Une fois encore, Anthony Pastor me saisit au cœur avec sa peinture d’une humanité violente et amère.
Pas trop fan. 😉
Pas de souci ! L’ouest sauvage est un sujet qui me fascine, mais c’est en effet très particulier.