Lune froide sur Babylon

Roman de Michael McDowell.

Babylon est une petite ville de Floride. Le Styx qui la traverse est connu pour ses remous perfides et ses hauts fonds traîtres. La famille Larkin y a déjà perdu deux membres. Restent Evelyn, Jerry et Margaret, une aïeule et ses petits-enfants qui font leur possible pour maintenir d’aplomb l’exploitation familiale. Quand Margaret est retrouvée assassinée, Evelyn est déterminée à faire éclater la vérité. Son opiniâtreté se heurte aux desseins avides d’un notable de la ville. Désormais, c’est toute la famille Larkin qui est menacée, mais il y a une justice pour les innocent·es, ici rendue par des apparitions spectrales. « Une main luisante et graisseuse, liquide mais consistante, s’agrippa aux carreaux. » (p. 157)

Au croisement de Twin Peaks, La créature du marais et Thérèse Raquin, ce roman est un délice d’intrigue gore. Comme dans Les aiguilles d’or, une famille malfaisante s’acharne sur une autre. Les meurtres s’enchaînent selon une logique fatale et les mort·es se vengent sous l’œil complice de la lune, ne laissant derrière elleux qu’un peu de vase noire et nauséabonde. Voilà une lecture efficace et plaisante, un excellent moment de détente. Et c’est avec plaisir que j’ai trouvé mention de la Perdido, rivière au centre de la saga Blackwater. J’attends avec impatience la parution prochaine des romans de Michael McDowell, réédités par les éditions Monsieur Toussaint Louverture.

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