Comme l’exigeait la forêt

Roman de Premee Mohamed.

Véris Ronce est arrachée de chez elle par les soldats du tyran. « Tu es celle qui s’est enfoncée dans les bois maudits pour en ramener une enfant. » (p. 8) Le tyran attend d’elle qu’elle retourne dans la forêt du Nord pour chercher ses héritiers. Véris le sait, elle n’a qu’une journée pour sauver les enfants ; passé ce délai, ils appartiendront pour toujours à la forêt. Avec sa modeste magie et son courage désespéré, la femme entre dans le royaume de l’Ormévère. Elle sait les règles à ne pas transgresser : ne pas dire son nom au risque de le perdre, ne jamais négocier une proposition, ne rien manger de ce qu’offre la forêt et ne faire couler le sang d’aucune créature. Véris sait aussi que la forêt a des exigences folles et qu’elle devra s’y plier pour survivre et sauver les petits. « Ramène-les à leur monstre ; ne les laisse pas tomber entre les griffes de ces monstres-ci. » (p. 68)

De l’autrice, j’ai déjà dévoré La migration annuelle des nuages et Ce qui se dit par la montagne. J’aime énormément ses histoires courtes et percutantes. Ici, le conte se fait terriblement noir, impitoyable. « L’innocence n’est pas un refuge. » (p. 80) Premee Mohamed excelle à créer des univers complets, captivants et terrifiants en peu de pages.

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