Roman de Terry Pratchett.
Esmé Ciredutemps, Gytha Ogg et Magrat Goussedail sont revenues de Genua. Retour au calme ? Pas tout à fait ! Magrat, fiancée au roi Vérence II, se demande ce que fait une reine, elle qui peinait déjà à être sorcière. Quoi qu’il en soit, la noce se prépare et les invitations sont lancées dans tout le Disque-Monde. Il y a même des mages qui viennent d’Ankh-Morpork. Hélas, comme souvent dans les mariages, il y a des invités indésirables. Et ils s’annoncent par des cercles qui apparaissent un peu partout. « J’croyais que ces bidules apparaissaient seulement dans les champs. […] Si le niveau de flux atteint la hauteur adéquate, la pression de l’inter-continuum arrive sans doute à l’emporter sur un quotient élevé de réalité fondamentale. » (p. 36) Grosso modo, ça annonce que les frontières entre les mondes s’amincissent et que des zigotos peu sympathiques peuvent débarquer. Ici, il est question des elfes : oubliez les êtres éthérés et gracieux, pensez salauds de la pire espèce et monstres avides de tortures cruelles. Ajoutez à ça une bande de jeunes filles qui veulent devenir sorcières, quitte à défier Mémé Ciredutemps qui a autre chose à faire que gérer ce genre de caprices. « Vous êtes jeunes. Le monde manque pas de choses que vous pourriez faire. Vous avez pas besoin de devenir sorcières. […] Vous risquez pas dans le paranormal avant de connaître le normal. » (p. 88) La vieille sorcière le sent : cette fois, la menace est grande et elle pourrait l’anéantir. Une licorne se promène dans le royaume de Lancre, et c’est une de trop. Et il y a des abeilles, beaucoup trop d’abeilles. « La sorcellerie, c’est pas le pouvoir, c’est la manière de le domestiquer. » (p. 66)
Avec le volume 14 de cette saga fantasy, je rencontre donc les mages d’Ankh-Morpork et j’ai tout à fait hâte de faire plus ample connaissance. Leurs caractères sont prometteurs, pour ce que j’en ai vu ! « On lui répétait sans cesse de faire quelque chose de sa vie, et c’est exactement ce qu’il voulait. Il voulait en faire un lit. » (p. 37) Je poursuis tranquillement mon exploration du Disque-Monde et je me régale toujours de côtoyer les trois sorcières si différentes et si complémentaires.