Bande dessinée de Stan Sakai.
Miyamoto Usaji croise un moine bouddhiste qui joue du shakukachi, flûte traditionnelle qui reproduit les sons de la nature. « C’est un son mélancolique, il vous hante… Mais il exprime l’esprit de notre terre. » (p. 7) Il paraît également qu’elle permet d’entendre la musique du paradis, et le pauvre moine l’apprend à ses dépens. Comme toujours le samouraï errant rend justice aux faibles et aux innocents. Il libère un village de cruels esclavagistes. Il combat toujours avec une force fine, mesurée et intelligente, ce qui lui assure une victoire méritée sur les brutes et les irréfléchis. La clairvoyance du courageux lapin lui permet aussi de voir quand un adversaire combat pour une cause noble, et de le respecter dans la victoire comme dans la défaite.
Un épisode de cette bande dessinée détaille la fabrication d’une lame d’épée. Cela tombe à propos pour rappeler qu’une arme de qualité ne peut être maniée que par un homme de valeur. Aussi, quand Usagi se fait dérober ses lames, c’est plus que son bien qu’il veut récupérer, c’est son honneur.
C’est avec plaisir que j’ai revu Gen, le samouraï chasseur de prime, ami comme chien et chat avec notre fier et beau lapin en kimono ! Et c’est avec angoisse que j’ai compris que la fin du volume 9 annonce le retour d’une ancienne menace. Prends garde, Usagi, de nouveaux dangers sont à venir !
Dans cet album, Stan Sakai s’essaie à des formes nouvelles, comme des cases plus grandes, longues sur deux pages. Chaque album reste un véritable plaisir de lecture et je reluque déjà les suivants sur les étagères des librairies… Moi, cesser de courir après les lapins ? JAMAIS !