Tragédie de William Shakespeare.
Sur les remparts du château d’Elseneur, des gardes affirment avoir vu le spectre du défunt roi. « Quel sens particulier donner à ceci ? Je n’en sais rien ; mais, à en juger en gros et de prime abord, c’est le présage de quelque étrange catastrophe dans l’État. » (p. 11) Hamlet, prince de Danemark, est le fils du roi trépassé et le neveu du nouveau souverain, Claudius. Ce dernier a épousé Gerturdre, la veuve de son frère, qu’union qu’Hamlet désapprouve vivement. Quand il rencontre à son tour le spectre de son père, il se met en tête que son oncle est un assassin et qu’il a commis un régicide pour accéder au trône. L’honneur lui ordonne de venger son père, mais Hamlet recule, pense, réfléchit, pèse les pour et les contre tout en nourrissant en son cœur une haine farouche envers son oncle et sa mère. « Que le lit royal de Danemark ne soit pas la couche de la luxure et de l’inceste damné ! » (p. 30) Ailleurs, dans une chambre du palais, Ophélia, la fille du chancelier Poloniusne sait si elle doit croire aux déclarations du prince ou se garder de sa folie apparente.
Hamlet est une figure de l’indécision : alors qu’un coup d’épée ou une question pourrait tout changer, il diffère. Et cette tragique procrastination permet à toute l’intrigue de se nouer jusqu’aux drames finaux. Je ne suis pas friande des tragédies de William Shakespeare que je trouve plus lugubres que grandioses. Je préfère de loin ses comédies ou ses poèmes.