Catalogue de l’exposition organisé par le Victoria & Albert Museum du 12 février 2022 au 8 janvier 2023.
Les livres de Beatrix Potter, ce sont 250 millions d’exemplaires vendus et 46 langues de traduction. Même si vous ne connaissez pas le nom de cette autrice/dessinatrice, vous avez déjà vu un de ses petits animaux habillés, dans des scènes domestiques ou extérieures. « Potter will always be loved for her imaginative and charismatique literary creations, from the terribly tidy Thomasina Tittlemouse to the charming rascal Benjamin Bunny. We continue to marvel at her admirable gift for capturing the beauty of the natural world. » (p. 7)
Ai-je fait un aller-retour à Londres en 24 heures uniquement pour visiter cette exposition ? Évidemment, et ce fut sans conteste le meilleur voyage de mon année 2022 ! Quel plaisir de découvrir un peu plus la carrière artistique de Beatrix Potter, puis son engagement à Lake District, dans la propriété qu’elle acquit avec son époux, pour sauvegarder une race locale de moutons.
Oui, je sais, ça, c’est un lapin, pas un mouton…
De salle en salle, j’ai apprécié les croquis et travaux de l’artiste. Ce catalogue d’exposition me permet de tout revoir, encore et encore, avec des extraits de son journal et de sa correspondance ou encore des photos de famille. J’ai retrouvé l’amour profond de Beatrix Potter pour la nature et le vivant. « Visits to the countryside provided Potter with pleasures she could not experience in London. Driving out in a pony and trap gave her freedom to explore. » (p. 47) Fleurs et autres végétaux, champignons, insectes, fossiles, tout est passé sous la loupe curieuse de la jeune Beatrix. Les lapins aussi, évidemment !, mais également les souris, hérissons et autres animaux courants. L’enfant, puis la femme sont des êtres solitaires, rêveurs et très sensibles, plus à l’aise avec les bêtes qu’avec les humains. « I don’t know what to write to you, so I shall tell you a story. » (p. 96)
L’exposition, et ici le catalogue, m’ont doucement bercée dans un univers de souris en veston, de crapauds portant bottines et de lapins facétieux courant dans les potagers. Pour moi et pour toujours, Beatrix Potter, c’est joliment nostalgique, tendre comme un songe. « I don’t remember a time when I did not try to make for myself a fairyland. » (p. 113)