Attention, si vous n’avez pas lu Silo et Silo – Origines, vous risquez un dévoilement de certains éléments de l’intrigue !
Juliette Nichols, maire du silo 18, est bien déterminée à libérer son silo, à rejoindre le silo 17 pour libérer Solo et les enfants et à combattre le contrôlé exercé par le silo 1. « J’ai l’intention de découvrir pour de bon ce qu’il y a au-delà de ces murs. » (p. 36) Dans le silo 1, Charlotte et Donald tentent de contrecarrer les plans des autorités pour libérer tous les silos de la menace qui pèse sur eux. Une fois encore, Juliette part explorer l’extérieur et le résultat de ses analyses est troublant : serait-il donc possible de vivre au grand air ? « Ce que nous avons envie de découvrir et ce qui se trouve réellement dehors sont deux choses différentes. » (p. 154) Quel est l’ultime mensonge professé par les créateurs des silos ? « Vous la voulez, la vérité ? […] Et si vous commenciez par arrêter de croire aveuglément ce qu’on vous dit ? Décidez plutôt qui croire sur preuve. » (p. 324) Après la lutte pour la vérité, voilà que commence la lutte pour la survie des derniers représentants de l’humanité.
Ce dernier tome est un achèvement réussi et la fin de l’histoire est en réalité un retentissant commencement. Les réponses données ne sont pas définitives et les questions qui restent ouvertes sont autant de champs d’exploration pour l’imagination. La réflexion humaniste est toujours aussi pertinente. « Cette supposition qu’il y avait des choses à sauver. On aurait dû les laisser tranquilles, les hommes autant que la planète. L’humanité avait le droit de disparaître. De s’éteindre. C’est ce que la vie faisait : elle s’éteignait. Ça faisait de la place pour les suivants. » (p. 192) Hugh Howey a produit un très beau cycle de science-fiction qui renouvelle le genre tout en s’inscrivant parmi ses classiques.