Ouvrage d’Hélène de Champchesnel.
« Toutes ne sont pas des modèles, mais elles ont toutes eu un destin exemplaire, un parcours riche d’enseignements et de passions. […] Toutes ne suscitent pas notre admiration, mais toutes sont indéniablement liées à notre propre histoire et à nos souvenirs collectifs. » (p. 7) Avec ses 100 portraits, l’autrice cherche à sortir du roman national et à rétablir plus de véracité historique. Il s’agit de démythifier, de démystifier pour mieux comprendre et rendre un hommage plus sincère et mesuré. Comment Hélène de Champchesnel a-t-elle choisi les 100 femmes à qui elle consacre les pages de son ouvrage ? Aucune idée, et cette information me manque ! Le choix repose probablement sur des affinités personnelles, et ce n’est en rien condamnable, mais une explication aurait été bienvenue.
Chaque portrait se décompose en une courte biographie et une illustration en pleine page. Vitrail, peinture, photographie ou encore gravure, les ressources iconographiques aident à placer des noms sur des histoires. Quant aux femmes, elles sont reines, princesses, favorites, femmes de lettres ou de cour, roturières, religieuses, intellectuelles ou scientifiques, amoureuses, artistes, entrepreneuses, aventurières, aviatrices, résistantes, etc. Aucune ne se conforme strictement à un idéal féminin sans fondement. Chacune à leur manière, elles ont tracé leur propre chemin dans un monde trop souvent aux mains des hommes et de l’Église.
Ce recueil de portraits clarifie habilement les différentes généalogies royales françaises, en les dessinant du point de vue des femmes. La lecture est rapide et globalement agréablement, mais le style de l’autrice est pauvre, alourdi de répétitions maladroites et d’envolées exclamatives qui n’apportent rien aux sujets. L’ouvrage est une entrée intéressante dans l’Histoire des femmes, mais dans le même genre, j’ai largement préféré le livre d’Esther Meunier et Léa Castor, Pas prêtes à se taire. Je range cependant le texte d’Hélène de Champchesnel sur mon étagère de lectures féministes.