Autobiographie de Phoolan Devi.
Phoolan raconte comment elle a porté la honte sur sa famille quand, mariée et violée à onze ans, elle a osé de révolter et ne pas accepter son malheur en silence. Déterminée à se battre pour ses droits, elle fuit. Rattrapée maintes fois, violée encore plus souvent, elle supplie mais n’émeut jamais ses bourreaux. Quand son oncle demande à des bandits de l’enlever, Phoolan ne sait pas que c’est sa plus grand chance. Un chef de bande l’épouse et lui donne la force qu’elle cherchait pour se venger. Devenue la reine des bandits, elle ne sera plus jamais une victime.
L’auteure ne relate que la partie violence de son existence. Son récit n’aborde pas son accession au poste de députée de son pays. Témoignage brutal, le texte insiste sur les conflits entre les castes en Inde. La violence est omniprésente dans les faits et dans les mots. Incapable de juger du texte original, je souligne le travail du traducteur qui fait de cette autobiographie un cri de révolte audible dans chaque phrase.
Je ne suis pas friande des autobiographies (probablement un reste de ressentiment envers JJ Rousseau…) et je n’apprécie pas les récits de femme larmoyants et misérabilistes. Néanmoins, le récit de Phoolan Devi illustre brillamment les difficultés de ceux qui osent se rebeller contre leur sort et demander un peu plus d’humanité à leurs congénères.