Nouvelle de Theodore Sturgeon, tirée de La grande anthologie de la science-fiction.
C’est l’histoire d’une femme qui cherche à mourir dans les vagues, nue et désespérée. À l’homme qui la sauve, elle raconte son histoire, une histoire dont les journaux se sont emparés. Mais la jeune femme souffre : « Personne ne sait qui je suis. » Dans son histoire, elle rencontre une soucoupe volante qui lui délivre un message. Ce message, jamais elle ne le révèlera à ceux qui veulent la faire parler, qui l’enferment, qui la questionnent. Mais dans le creux des vagues, elle lance des bouteilles avec un même message, fait d’espoir et d’un peu de renoncement.
Le propre des nouvelles, c’est de faire beaucoup d’effets en peu d’efforts. Celle-ci est particulièrement réussie : en une dizaine de pages, on croise la terreur communiste, la menace extraterrestre, la jeunesse et la beauté, la folie aussi un peu, l’amour et l’espoir. La science-fiction n’est généralement pas ma tasse de thé. Mais cette nouvelle est très touchante, empreinte d’une poésie distillée avec finesse.