Premier roman d’Estelle Nollet.
C’est un village perdu au milieu de nulle part. Personne n’en part et ceux qui sont là on peu d’espoir. « On est la lie de l’humanité. Des fions dans le trou du cul du monde. Pas moyen de partir et de toute manière l’envie qui se carapate chaque jour un peu plus. » (p. 10) À part, l’épicerie de Monsieur Den et le café de Dan, rien. L’ennui. Le néant. C’est Willie qui raconte cette histoire. Contrairement aux autres habitants, il n’a jamais quitté les lieux. Il est né ici et ça le rend malade. « Putain, comment j’ai fait pour naître ici ? On dirait que c’est un endroit qui n’existe pas. Pourtant, merde, c’est bien là que je vis. » (p. 10) Alors il va chercher à comprendre pourquoi les gens restent ici, comment ils sont arrivés et quel passé cache ce hameau oublié dans le désert.
Deuxième abandon du mois d’août. Le mystère de cette histoire est trop grand, trop opaque. Il n’est pas inintéressant, comme avec cette histoire de chèques qui arrivent d’on ne sait où. Mais ce qui m’a surtout freinée, c’est la plume. Les mots s’entrechoquent et se précipitent, la syntaxe est erratique et capricieuse et la narration très orale m’a lassée. Attention, ne vous y trompez pas, Estelle Nollet a un vrai style et une signature littéraire originale, mais je n’y ai pas été sensible. De cette auteure, j’avais beaucoup aimé son second roman, Le bon, la brute, etc.
Vous n’avez pas compris le titre de premier roman ? Moi non plus et je ne suis pas allée assez loin pour le comprendre. Alors, si quelqu’un peut m’expliquer…