Truismes

Roman de Marie Darrieussecq.

Chômeuse depuis un certain temps, la narratrice estime qu’elle a décroché un emploi dans une parfumerie grâce à son physique avantageux. En effet, elle est une belle femme qui respire la santé et dont le corps attire les convoitises. Mais sans comprendre pourquoi, elle est prise de désirs qui la laissent honteuse et perplexe. « J’étais de plus en plus persuadée que j’avais quelque chose au cerveau, une tumeur, je ne sais pas, quelque chose qui m’aurait à la fois paralysé l’arrière-train, troublé la vue, et un peu dérangé le système digestif. » (p. 75) Qu’il s’agisse de sexe ou de nourriture, elle ne se contrôle plus. En un mot, elle devient une cochonne, une vraie, avec des soies sur le dos et des tétines sur le ventre. Et autour d’elle, tout change avec l’élection d’Edgar, un homme politique aux idées subversives. « Edgar a dit que ce serait tout de même marrant si on pouvait transformer les prisons en porcheries, qu’au moins ça fournirait des protéines pas chères. » (p. 109)

En littérature, le truisme est une figure de style qui désigne une vérité manifeste, une évidence inutile à démontrer, voire à énoncer. Dans le roman de Marie Darrieussecq, le jeu de mots porte sur la transformation subie par l’héroïne. Rien d’évident là-dedans, rien de manifeste. Pourquoi ? Comment ? On ne le sait pas. Sans être une totale déception, ce roman ne m’a pas enthousiasmée. Après avoir découvert l’auteure avec Il faut beaucoup aimer les hommes, j’avais envie de lire d’autres textes de Marie Darrieussecq. Mauvaise pioche…

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