Oxymore mon amour : dictionnaire inattendu de la langue française

Ouvrage de Jean-Loup Chiflet.

Jeux de mots, mystères des règles de grammaire, noms étranges, vocabulaire désuet, figures de style, tout est bon pour faire lire et faire rire. Jean-Loup Chiflet présente la langue française qu’il aime, cette langue si riche et si ludique, à la fois exigeante et fantasque. Si vous avez un balai coincé dans la couverture, passez votre chemin ! Si vous êtes plutôt du genre à mettre les points sur les virgules et à ne pas fermer les parenthèses, régalez-vous !

Que collectionnent le capillabélophile, le glacophile et le schoïnopentaxophile ? Respectivement les étiquettes de fond de chapeau, les pots de yaourt et les cordes de pendu.

Rangez votre dictionnaire de rimes, parfois (souvent) il ne sert à rien d’autre qu’à caler les portes. « Certains mots ne riment avec aucun autre nom commun. Ainsi, triomphe, quatorze, quinze, simple, pauvre, meurtre, monstre, belge, goinfre, larve ne riment à rien ! » (p. 26)

Saviez-vous que grammaire et grimoire ont la même étymologie ? Le premier mot a évolué de façon savante et le second de façon vulgaire. Mais non, ne vous fâchez pas, les sorciers sont des gens très bien élevés !

Un Parisien vit à Paris et un Chinois vit en Chine. Plus difficile : le Malgache vit à Madagascar et le Séquanodynosien vit en Seine-Saint-Denis. Mais où vit le Bragard ou le Sourdin ? À Saint-Diziers et à Villedieu-les-Poêles. Et oui, certains gentilés n’affichent pas vraiment la couleur !

Enfin, voici un mot qu’il faudrait inventer : qu’est-ce qu’un chiyoyo ? C’est un petit chien au bout d’une laisse à enrouleur.

Oxymore mon amour est un ouvrage à ne pas prendre au premier degré, ce serait rudement dommage, mais il offre quelques rappels bienvenus de cette bonne vieille grammaire qui terrorise tant les écoliers. J’ai commencé cette lecture en janvier et je la termine tout juste. Non pas que cet ouvrage soit indigeste, mais il met à rude épreuve les zygomatiques. Comme je ne veux pas mourir tout de suite, ni de rire ni d’autre chose, j’ai préféré étaler cette lecture dans le temps. Bien m’en a pris, je me suis payé plusieurs bonnes tranches de rigolade !

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