Arlequin ou les oreilles de Venise

Album jeunesse d’Hubert Ben Kemoun. Illustrations de Mayalen Goust.

« Tout le monde à Venise se moquait des oreilles d’Arlequin. C’est vrai qu’elles étaient larges. Certains s’amusaient à les comparer à des plats à tarte ou aux voiles gonflées des navires qui entraient dans le port. » Mais grâce à ses grandes oreilles, Arlequin est le meilleur accordeur de tout Venise : il rend leur juste sonorité à tous les instruments de la cité. Il est un jour appelé par un homme qui veut faire accorder sa fille : depuis des années, la jolie Colombine est muette. « Vous redonnez la voix aux pianos usés comme aux psaltérions brisés, faites de même avec ma fille. » Il a beau tendre l’oreille, Arlequin ne sait pas comment rendre sa voix à Colombine. Alors, il se tait et il écoute le silence de la jolie jeune fille, jusqu’à entendre enfin ce qu’elle dit.

Avec ses grandes oreilles et son costume moins bariolé que le veut la tradition, Arlequin a tout d’un clown triste, mais c’est finalement un clown heureux qui rencontre l’amour. Sous le pinceau de Mayalen Goust, la Commedia Dell’Arte prend des couleurs poétiques et romantiques. Et quel plaisir de découvrir le riche lexique musical de cette histoire : une façon simple et ludique d’apprendre de nouveaux mots.

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