Le tour d’écrou

Nouvelle d’Henry James.

À l’occasion d’une soirée d’hiver, une société d’hommes entend le récit d’une étrange histoire vécue par une gouvernante dans un château isolé d’Angleterre. Chargée de l’éducation des jeunes Miles et Flora, neveu et nièce du maître de maison, la jeune femme est rapidement témoin d’apparitions inquiétantes. Les enfants ont un comportement exemplaire et adorable, mais quelque chose ne va pas. À cela s’ajoute le décès étrange de la précédente institutrice en place. « Y avait-il un secret à Bly ? Un mystère d’Udolphe, ou quelque parent aliéné, ou scandaleux séquestré dans une cachette insoupçonnée ? » Il y a des fantômes à Bly et ils en ont après les enfants. Ces derniers, cependant, ne semblent nullement troublés par cette proximité macabre. « Il y a des abîmes, des abîmes ! Plus j’y réfléchis, plus je vois des choses, et plus j’y vois des choses, plus elles me font frémir. » La traditionnelle innocence des enfants est remise en question et le dénouement ne pourra être que convulsif.

Henry James utilise les codes du roman noir, du roman gothique et des récits de fantôme pour proposer un texte qui a fortement marqué à l’époque de sa parution. Le sujet de la sexualité infantile fait scandale et choque bien plus que la brusque apparition d’un spectre au détour d’une allée dans un parc au crépuscule. Car s’agit-il vraiment d’une histoire de fantômes ? Ne serait-ce pas plutôt une histoire de fantasmes ? Voilà bien de quoi choquer la très puritaine Angleterre !

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