Mrs Dalloway

Roman de Virginia Woolf.

Résumé pris sur Babelio, de la main de Sana Tang-Léopold Wauters (ça change de la quatrième de couverture quand on ne sait pas comment présenter un livre…) : Les préparatifs d’une soirée, l’errance mentale d’un personnage énigmatique… C’est sur ces rares éléments d’intrigue que repose le récit d’une journée dans la vie de Clarissa Dalloway. Dans sa première œuvre véritablement moderniste, Virginia Woolf rompt définitivement avec les formes traditionnelles du roman. Les souvenirs (ceux de Peter Walsh l’amour d’autrefois, de Sally Seaton l’amie de jeunesse) ressurgissent au gré de tout un réseau d’impressions et de sensations propres à l’héroïne, qui elle-même est vue à travers les yeux d’une myriade d’autres personnages (sa fille, Peter lui-même) qui traversent cette journée rythmée par le carillon de Big Ben, seul élément objectif qui demeure dans ce tableau impressionniste. Par un mouvement de ressac, le texte opère des incursions dans les différentes consciences en présence, qui à leur tour se coulent hors d’elles-mêmes pour envahir le monde extérieur et se relayer. Les différentes voix, sur le mode du monologue intérieur et du discours indirect libre, viennent enfler le texte, formant ainsi un entrelacs de « courants de conscience » tissé avec une aisance qui, déjà remarquablement maîtrisée, n’est pourtant qu’un prélude à la Promenade au phare et aux Vagues qui constitueront l’apogée de l’œuvre de Virginia Woolf.

J’ai lu ce livre une première fois quand j’étais lycéenne et j’avais tout simplement détesté. Ah, les grandes déclarations de l’adolescence ! Décidée à ne pas rester sur une mauvaise impression, les mérites de ce livre m’ayant été vantés par de nombreuses personnes, j’ai pris mon courage à deux mains. Et cette fois, je n’ai pas détesté. Je me suis ennuyée. Et c’est bien pire : quel tiède sentiment que le désintérêt ! Certes, la forme de ce roman est novatrice, mais le bât blesse justement là : Mrs Dalloway est davantage un roman de forme qu’un roman de fond. Et je ne suis hélas pas sensible à ce genre de littérature. Deuxième rendez-vous manqué avec Clarissa Dalloway, et probablement avec l’œuvre de Virginia Woolf.

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