Harry Potter et l’enfant maudit

Mon avis sur les romans Harry Potter

Pièce de théâtre de John Tiffany et Jack Thorne, d’après une histoire originale de J. K. Rowling.

Dix-neuf ans après la bataille de Poudlard, Harry et Ginny sont les heureux parents de James, Albus et Lily. Et c’est au tour d’Albus d’entrer à Poudlard. Contre toute attente, le Choixpeau l’envoie à Serpentard. Albus se lie d’amitié avec Scorpius, le fils de Draco Malfoy. « Albus Potter. Une aberration. Même les portraits lui tournent le dos quand il monte l’escalier. » (p. 25) Harry voit d’un mauvais œil cette amitié et ne peut s’empêcher de prêter foi aux rumeurs selon lesquelles Scorpius serait le fils de Voldemort. Ne dit-on pas que le Seigneur des Ténèbres aurait eu un enfant avant de mourir ? Les années passent à Poudlard : Albus s’intègre de mieux en mieux à Serpentard, mais s’éloigne de son père. « Je n’ai pas choisi, vous savez ça ? Je n’ai pas choisi d’être son fils. » (p. 27) Ce n’est pas facile d’être le rejeton du Survivant et du Sauveur. Quant à Harry Potter, directeur de la justice magique, il souffre depuis peu de sa cicatrice : cela signifie-t-il que le mal est de retour ? « Si une partie de Voldemort, sous quelque forme que ce soit, a pu survivre, nous devons nous tenir prêt. Et j’ai peur. » (p. 62) Ajoutez à cela la douleur d’Amos Diggory d’avoir perdu son fils Cedric, une nouvelle prophétie et des âmes bien intentionnées qui veulent utiliser un Retourneur de Temps pour éviter certains drames et vous obtenez une intrigue qui rappelle que ce n’est jamais une bonne idée de vouloir modifier le passé. « On ne peut pas réécrire sa vie. Quand on est orphelin, on l’est pour toujours. C’est quelque chose que ne vous quitte jamais. » (p. 247)

Nombreux sont les grands fans de la saga qui ont crié au scandale après avoir lu ce texte, lui reprochant d’être moins développé que les précédents romans. Rien de plus normal : nous avons ici une pièce de théâtre destinée à la représentation. En ce sens, Harry Potter et l’enfant maudit est selon moi un très bon texte. J’y ai retrouvé tout ce que j’aime : le Poudlard Express, le polynectar, les chocogrenouilles et tous les sorts. Albus et Scorpius sont deux gamins débrouillards qui font montre d’autant de ressources que leurs pères respectifs en leur temps. Sans tomber dans le fan service, John Tiffany et Jack Thorne ont inscrit leur texte dans un univers riche et désormais incontournable. C’est avec plaisir que j’assisterai à une représentation de cette pièce si elle est jouée près de chez moi.

Ce contenu a été publié dans Mon Alexandrie, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.