Le tonnerre de Dieu (qui m’emporte)

Roman de Bernard Clavel.

Plusieurs fois par mois, Brassac descend à Lyon pour boire et fréquenter les filles. Il ramène souvent des chiens errants dans sa misérable ferme du Rhône. « Selon lui, les chiens valent mieux que les hommes. […] Il aime les chiens, c’est tout. Mais il les aime vraiment. Il aime d’ailleurs toutes les bêtes. » (p. 42) Un soir, il revient avec Simone, jeune prostituée, mais sans aucune pensée perverse dans ce sauvetage. « Je ne saurais expliquer pourquoi, mais je n’ai jamais eu l’impression que cet homme pouvait me faire du mal. » (p. 14) Sans s’en rendre compte, Simone s’installe dans la ferme, entre Brassac et son épouse Marie. Elle trouve une sérénité inconnue dans cette campagne reculée, se laissant envahir par de doux souvenirs qu’elle croyait perdus.

Avec des mots simples et des personnages à peine esquissés, Bernard Clavel monte des histoires puissantes et émouvantes. Ici, il dépeint la formation d’une famille avec des membres qui se choisissent. C’est efficace, fulgurant et très beau. Du même auteur, je vous recommande chaudement le magnifique Voyage du père.

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