Pétronille

Roman d’Amélie Nothomb.

« Boire en évitant l’ivresse est aussi déshonorant que d’écouter de la musique sacrée en se protégeant contre le sentiment du sublime. » (p. 3) Amélie Nothomb apprécie le champagne, et elle apprécie de le partager avec un bon camarade de soûlerie. Lors de ses dédicaces, elle part en chasse du compagnon parfait pour ce faire : elle le trouve en Pétronille Fanto avec qui elle avait échangé quelques lettres. Entre les deux femmes, une amitié étrange prend forme, faite d’urgences et de cuites au champagne. Pétronille a des allures adolescentes de garçon des rues, voire de mauvais garçon. Sa personnalité atypique lui fait refuser les conventions, la facilité et la banalité. « Si Pétronille s’était mise, se mettait à nouveau à ce point en danger, c’était pour connaître cette exaltation suprême, cette dilatation extatique du sentiment d’exister. » (p. 84)

Bon, venons-en au fait… je n’aime pas le champagne, du tout du tout du tout (Servez-moi plutôt une Guinness !) Mais pour une fois, j’ai apprécié un roman d’Amélie Nothomb de bout en bout. Pas de frustration ou de sentiment d’inachevé. La fin tonitruante du texte y est pour beaucoup. Et la dernière phrase rappelle que tout est roman. « J’ai beau savoir qu’écrire est dangereux et qu’on y risque sa vie, je m’y laisse toujours prendre. » (p. 86) Pétronille est inspirée de Stéphanie Hochet, écrivaine que j’apprécie beaucoup et avec laquelle j’ai eu la chance de partager un verre (de soda : ça pétille aussi !) Mais se demander si Pétronille est Stéphanie Hochet, foutaises ! Pétronille est un personnage et un roman, tous deux très réussis !

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