Le monde antique de Harry Potter – Encyclopédie

Encyclopédie de Blandine Le Callet. Illustrations de Valentine Le Callet.

Quatrième de couvertureCaput Draconis ! Piertotum locomotor ! Wingardium leviosa ! Tous les lecteurs de Harry Potter le savent, les sorciers utilisent une langue qui ressemble beaucoup au latin pour leurs mots de passe et leurs formules magiques. Mais les emprunts de J.K. Rowling à l’Antiquité vont bien au-delà. De l’atrium du ministère de la Magie au sombre bureau du professeur Rogue, des transes de Sibylle Trelawney aux foudres de Dumbledore, des centaures de la Forêt interdite au sphinx du labyrinthe, le monde des sorciers est profondément inspiré par la culture gréco-romaine. Dans cette encyclopédie illustrée, à la fois érudite et ludique, Blandine Le Callet révèle l’extraordinaire travail de référence à l’Antiquité auquel s’est livrée J.K. Rowling. On y trouvera des articles sur une foule de personnages de la saga, mais aussi sur des animaux, des plantes, des monstres, des lieux, des formules magiques, et bien d’autres choses encore… Bienvenue dans le monde antique de Harry Potter.

Que j’aime les quatrièmes de couverture bien faites ! Et celle de cet ouvrage est un modèle du genre. Venons-en au contenu dudit ouvrage. En fouillant tous les recoins des livres écrits par J. K. Rowling et bien d’autres sources (sites internet, jeux, etc.), Blandine Le Callet a traqué la moindre trace de culture gréco-romaine et son encyclopédie a des allures de jeux de piste ! Les quelque 550 pages de ce livre ont largement ravi l’ancienne latiniste et la férue d’étymologie que je suis. Quel plaisir immense de décrypter avec l’autrice le sens des formules magiques (en français et dans la version originale), les noms des personnages et des créatures ou encore des épisodes des livres qui empruntent beaucoup à la mythologie antique et ainsi la renouvèlent. Ainsi, vous pouvez voir en Cédric Diggory un nouvel Hector ou en Dumbledore un nouveau Zeus ou un nouveau Socrate. Et grâce à Blandine Le Callet, vous serez incollable quand il s’agira de décortiquer les néologismes de J. K. Rowling !

Certaines entrées sont plus longues que d’autres et les personnages principaux de la saga ont droit à des développements sur plusieurs pages. Je n’en retiens qu’une qui – ô surprise – parle d’un certain animal à longues oreilles« Lapifors est un sortilège permettant de transformer un objet en lapin. Il apparaît dans le jeu Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban. Le nom de ce sortilège est composé de mot français « lapin » – lui-même dérivé du lapin lepus qui signifie « le lièvre » – et de fors qui signifie « le sort », « le hasard » en latin. » (p. 289) Je suis loin d’être une mordue (pas moldue, mordue !) acharnée de l’univers Harry Potter, mais il me ravit et m’enchante, et cette encyclopédie m’a aidée à comprendre quelques points, à faire des connexions, bref à rallumer mon envie de tout relire et de revoir tous les films. Pas mordue, moi ? Hum…

Il me reste cependant une incompréhension de forme : certains titres d’entrée sont imprimées en petites majuscules, d’autres en bas de casse : pourquoi ? Je suis un peu (beaucoup) maniaque quand il est question de mise en page : pourquoi ne pas avoir mis tous les intitulés au même niveau typographique ? Mais c’est un détail… Aucun doute que cette encyclopédie magnifiquement illustrée deviendra un ouvrage de référence pour tous les Potterheads qui n’en finissent pas de décrypter l’œuvre de J. K. Rowling !

J’en profite pour vous recommander un magnifique roman de Blandine Le Callet, La ballade de Lila K.

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