Là où le regard ne porte pas – Tome 2

Volume 1

Bande dessinée de Georges Abolin et Olivier Pont.

Istanbul, 1926. Vingt après, William, Pablo et Nino retrouvent Lisa qui est très affaiblie. « Je suis morte… Je suis déjà morte… J’ai déjà connu cette sensation. Plusieurs fois… » (p. 3) La jeune femme les a fait venir pour qu’ils l’aident à retrouver Thomas, son amant, qui est parti au Costa-Rica suivre une impossible quête. Pour Lisa, Thomas est le cinquième membre de leur groupe qu’il est enfin temps de réunir. « Ce genre d’opportunités, cette chance de se retrouver comme ça, alors qu’on s’est perdu de vue, bêtement, ça se présente pas deux fois, tu vois. » (p. 14) Répondant à l’appel de l’amitié, les trois hommes acceptent de suivre Lisa en Amérique du Sud et de s’enfoncer dans la jungle pour retrouver Thomas et, peut-être, percer enfin le mystère qui les unit depuis l’enfance. « Nous nous serions retrouvés, reconnus, aimés, dans d’autres lieux, dans d’autres vies… Nous n’avions plus à nous poser de questions… Nous le savions… » (p. 64)

La bande dessinée alterne entre le périple des quatre amis et des extraits du journal d’Emily Rudeski, jeune femme qui a vécu des dizaines d’années plus tôt et semble avoir connu une expérience similaire à celle que connaissent William, Lisa et les autres. Il est question d’un amour qui transcende les existences, les époques et les continents. « Il est dit qu’on se retrouvera, un jour, ailleurs, où le regard ne porte pas, et qu’on se reconnaîtra. » (p. 96) Ce deuxième tome a définitivement quitté l’innocence et l’insouciance de l’enfance : si l’humour subsiste par endroit, il fait toujours écho à une gravité inéluctable. La fin est terriblement émouvante et mobilise des sentiments très humains. Mais aussi un espoir inexorable. Voilà une magnifique bande dessinée, servie par des illustrations superbes, toujours aussi riches et lumineuses.

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