Roman de Cassandra O’Donnell.
Dans ce roman, vous trouverez :
- Une jeune femme de 27 ans hyper mignonne et quasi sans logement qui séduit tous les mecs qu’elle croise, mais sans le vouloir, évidemment ;
- La même jeune femme qui se définit comme prude, mais qui est incapable de résister aux caresses d’un mec qu’elle connaît à peine et à qui elle a dit « non » plusieurs fois ;
- Ledit mec qui est donc incapable de comprendre le vrai sens du mot « non » ;
- Des phrases creuses et convenues, à l’instar des personnages ;
- Du name-dropping à vous en faire saigner les yeux ;
- Des répétitions d’expressions toutes faites d’un paragraphe à l’autre ;
- Des aberrations grammaticales, parce que la licence poétique ne justifie pas de ne pas connaître le vrai sens d’un mot : exemple en page 13, « Les arbres qui jonchaient le bitume étaient en train de se remplumer. » Joncher, ça veut dire « coucher » : des arbres couchés (donc potentiellement abattus) qui reverdissent, c’est assez rare, surtout en pleine ville…
- Une mère hystérique et insupportable, obsédée par le célibat de sa journaliste de fille ;
- Une entreprise familiale de croque-morts sans repreneur ;
- Ah oui, et aussi, pour en venir à l’intrigue, un mec tabassé jeté dans un fossé ;
- Des vieilles dames qui meurent de façon suspecte ;
- Le meurtre d’une femme dont la résolution ne semble pas satisfaire un journaliste, et qui embarque la susdite jeune femme dans une enquête des plus foireuses ;
- Une hypersexualisation de tous les personnages : même le pépé est accro aux magazines de charme ;
- Un cambriolage suivi d’une agression sur la personne de notre décidément pas très chanceuse jeune femme ;
- Et tellement d’autres choses que je vais m’empresser d’oublier tant la nullité de ce livre m’afflige.
Le livre fait 263 pages en ebook. En page 132, une phrase aurait pu marquer avec un peu de bon sens la fin de ce roman navrant : « Enquêter sur un meurtre quand on n’a aucune expérience est non seulement complètement stupide, mais peut aussi s’avérer très dangereux, Julie. » Eh oui, Julie, ce roman manque complètement de crédibilité. Ah, mais suis-je bête, c’est annoncé dès le titre ! Désolée, ça ne suffit pas à me faire accepter le contenu du bouquin ! Quant à l’autrice, si je ne doute pas qu’elle a mis du cœur à l’ouvrage et qu’elle a probablement donné le meilleur d’elle-même pour écrire ce livre, je dirais que n’est pas Helen Fielding qui veut, et que la mode des jeunes journalistes de 25/30 ans dans les romans, c’est un peu dépassé, voire carrément vu et revu.