Jack et le Jackalope

Bande dessinée de Ced et Mino.

Jack est un petit garçon casse-cou et intrépide qui, sous l’œil calme et caustique de sa sœur Suzanne, cherche sans cesse à impressionner son papa. « Tu crois que c’est facile d’être le fils du grand Richie Revolver ? T’es une légende… Je veux juste être un peu comme toi. » (p. 9) En dépit des paroles rassurantes et aimantes de son père, Jack décide de frapper un grand coup en capturant une des créatures légendaires de la jeune Amérique. Non, pas le Sasquatch, un peu trop dangereux, mais le lapin cornu, ce serait parfait ! « Jackalope : farouche, mais mignon. » (p. 10) Jack rencontre Atchoum, une jeune Indienne qui protège la nature, mais manque d’instinct de survie… Auprès d’elle, le gamin apprend à respecter les animaux et ne pas chercher une vaine gloire au détriment d’êtres plus fragiles.

Avec son air de Tom Sawyer, Jack vit une fabuleuse aventure à la poursuite du petit animal à cornes friand de légumes. Il se perd dans une mine abandonnée, rencontre des brigands et se montre un vrai bon copain. Voilà une bande dessinée que les mômes peuvent lire, mais je la conseille plutôt aux adultes qui en saisiront mieux l’humour spirituel et le ton désopilant. OK, le Jackalope est foutrement adorable et c’est lui qui m’a donné envie de lire cette BD, mais je ne m’attendais pas à la cascade de détails hilarants qui truffent les pages, entre références classiques et pop et franche rigolade. Dans ce monde où le bestiaire folklorique nord-américain est tout à fait vivant, on n’a pas trop d’imagination pour les prénoms. Ainsi, dans la petite ville, vous croiserez Billy-Georges, Billy-Gus, Billy-Bob, Billy-Joël, Billy-Billy, etc. Et au détour d’une course dans les bois, vous verrez clouées sur des troncs des affiches de truands à capturer où figure la trogne des auteurs.

N’est-ce pas que c’est adorablement mignon ???

Point bonus non négligeable, cette bande dessinée est publiée par la maison d’édition qui a publié Le cirque – Journal d’un dompteur de chaises, d’Ileana Surducan. Preuve qu’il faut toujours fouiller dans les catalogues des petits éditeurs, car ils ont des pépites. Celle de Ced et Mino est dotée de longues oreilles : je ne pouvais pas passer à côté !

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