La fièvre

Roman de Sébastien Spitzer.

En juillet 1878, une maladie inconnue s’abat sur Memphis. « Pour le moment, tout ce qu’on sait, c’est que le péril est là, qu’il est très contagieux et qu’il va faire des morts. Memphis doit savoir. » (p. 89) Hommes, femmes, enfants, tous tombent comme des mouches. La panique se répand et chacun essaie de fuir la ville pestilentielle. Les pillards profitent de cette désertion pour commettre les pires exactions. Mais quelques personnes restent et luttent contre la maladie. Anne Cook la tenancière d’une luxueuse maison close, et Keathing, le patron du journal local, organisent la survie, les soins et le ravitaillement.

Écrit avant la crise sanitaire que nous vivons, ce roman historique y fait tristement écho, notamment avec les figures de sceptiques acquis au capital. « Deux morts ne sont pas une épidémie ! Cessez de jouer les prophètes de malheur ! On ne peut pas tout fermer pour deux décès suspects. La récolte est superbe. Historique même ! Les négociants sont là ! Un peu de mesure, que diable ! » (p. 52) L’auteur dépeint avec talent les relents ségrégationnistes d’un pays récemment réunifié. Le texte se lit bien, notamment grâce à un rythme bien maîtrisé. C’est une lecture plaisante, mais je doute qu’elle me marque longtemps.

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