Marie-Benoîte revient dans son arrière-pays du Roussillon après quelques semaines pénibles à Carcassonne. Elle refuse d’être exhibée jusqu’à un bon parti se présente pour l’épouser. L’orpheline a un tempérament fougueux et décidé. « Je ne suis pas vilaine, vous savez. On peut très bien m’aimer pour moi-même et non pas seulement pour ma dot. » (p. 25) La révélation d’un triste secret de famille brise ses rêves de vie tranquille dans la garrigue. Elle se laisse prendre par les promesses de Daniel, architecte parisien qui a de grands projets pour la région. Marie-Benoîte trouvera-t-elle enfin le bonheur auquel elle aspire tant ?
La réponse est oui. Nous sommes dans un roman de gare. À la fin, les beaux et les nobles de cœur finissent heureux, de grands sacrifices sont réalisés pour le bien des héros et les méchants sont punis. Le livre s’attache bien lourdement à opposer la vertu rude des gens du pays au peu de morale des Parisiens snobs et avides de richesses. « J’aime ces êtres simples… près de la terre… ils sont si reposants… » (p. 97) Si tu savais ce que les péquenauds pensent de toi, Daniel… Sans surprise, ce roman est niais, faussement optimiste, désespérément irréaliste et tristement bien-pensant. Et côté féminisme, on repassera, évidemment !
Pourquoi l’ai-je lu ? Parce que d’aucuns estiment indispensable de m’offrir les livres navrants de cette autrice dont je partage le prénom. Et parce que je lis tous les livres qu’on m’offre… Mais maintenant, il faut arrêter ! Après Flammes andalouses et L’homme que j’ai épousé, je pense avoir ma dose !!!