Échecs

Bande dessinée de Victor L. Pinel.

Plusieurs histoires se déroulent, apparemment sans lien, mais vont évidemment se rejoindre. « Si on ne croit pas profondément que tout va bien… alors rien n’ira jamais bien. » (p. 23) Une vieille femme ronchonne, un couple séparé par la distance, un acteur superstar très seul, un adolescent vaniteux, un couple sur le point de se marier, une femme qui ne s’attache pas, un bénévole timide, un vieux couple, une femme trop occupée par son travail : tou·tes sont pris·es dans des relations de toutes formes. L’amour, l’amitié, la famille, le travail ou la cohabitation ont des débuts et des fins, et les histoires ne deviennent pas moins belles parce qu’elles aboutissent à des séparations. « Il est parfois difficile de remettre les choses en place quand une histoire se termine. Il le faire avant de recommencer. » (p. 49) Ce qui compte, c’est d’essayer, d’ouvrir les possibilités de rencontrer l’autre, de créer les opportunités pour rester en mouvement dans le grand tout qu’est l’humanité.

La construction de cette bande dessinée est une réussite : la révision finale de la chronologie donne tout son sens à l’intrigue. La description des personnages est belle, chacun étant une pièce d’un plateau d’échecs. J’adore le fait que la femme qui a une vie sexuelle très développée ne soit pas dans les « canons » de beauté que nous vendent les médias et la publicité, et je la trouve tout à fait superbe ! Cette bande dessinée fait du bien, tellement de bien ! Elle est drôle et touchante et, sans être cucul la praline, elle donne une vision chaleureuse de l’existence. « On apprend plus quand on perd que quand on gagne. » (p. 134) À mettre entre toutes les mains, sans aucun doute !

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