Les confessions de Mr Harrison

Roman d’Elizabeth Gaskell.

Will Harrison, jeune médecin venant de Londres, s’installe à Duncombe, petite ville de province, pour reprendre le cabinet du docteur Morgan. Tutoré par ce dernier, il découvre sa patientèle et se fait connaître de la petite société mondaine. « C’était quand même un soulagement de côtoyer un homme de temps à autre, après toute la société féminine au milieu de laquelle je me débattais à longueur de journée. » (p. 81) Cette société, en effet, se compose essentiellement de femmes, et nombre d’entre elles sont intéressées par ce parti prometteur. Mais Harrison n’a d’yeux que pour l’innocente Sophie, la fille du pasteur. Entre ragots, quiproquos, rumeurs et malentendus, le jeune docteur navigue dans un environnement délicat où le mariage est un sujet des plus sérieux.

Ce feuilleton de province est charmant, parfois comique, mais également agaçant. « Voilà le charme des petits bourgs ; tout le monde y compatit aux mêmes événements. » (p. 92) S’il est délicieux de lire les descriptions que l’autrice fait des esprits étroits et des caractères mesquins, il devient vite lassant d’entendre Harrison pérorer sur la pureté de son amour et de ses intentions. Le protagoniste est placidement content de lui-même et sa dulcinée est un faire-valoir des plus ternes. Ce n’est pas le texte d’Elizabeth Gaskell que je préfère, mais il m’a offert une agréable heure de lecture.

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