Essai d’Isaac Getz et Brian Carney.
Dans le vaste univers des entreprises, il en est certaines qui ont adopté un mode de fonctionnement qui ne repose pas sur la hiérarchie et les contraintes/récompenses, mais qui promeut l’équité entre employés et l’autodiscipline. Dans ces entreprises dites libérées, il n’est pas question d’emploi mais d’engagement, ni de salarié mais d’associé. « Les contraintes leur donnent l’impression de n’exercer aucun contrôle sur leur vie professionnelle, ce qui, à sont tour, engendre du stress, de la fatigue et de la démotivation. » (p. 11) Il s’agit de développer les prises d’initiative et de donner confiance aux employés : en leur donnant envie d’agir pour l’entreprise, ils oeuvrent pour le bien commun et pas uniquement pour le patron.
Le management au sein des entreprises libérées ne se fonde pas sur le « comment », mais sur le « pourquoi ». « Une société qui cultive la liberté repose précisément sur l’idée qu’il ne faut pas dire aux employés ce qu’ils doivent faire – même si c’est ce qu’ils attendent de vous. » (p. 94) Les employés doivent souscrire à la vision portée par le leader libérateur et avoir envie de réussir pour le plaisir de bien faire leur métier, sans considération de primes ou autres avantages.
Attention, l’absence de hiérarchie n’est pas l’anarchie, mais l’autonomie, chaque employé se trouvant en situation de réaliser seul la tâche qui lui est confiée en usant de tous les moyens nécessaires pour y parvenir. S’agit-il surtout de grands discours et de quelques exceptions utopiques dans le maelstrom entrepreneurial ? Apparemment pas puisque les deux essayistes présentent de nombreux exemples d’entreprises libérées qui sont à la pointe de leur secteur et qui ont un poids au niveau mondial. En effet, il ne sert à rien de développer un mode de fonctionnement original si cela ne sert pas les bénéfices et ne permet pas de challenger la concurrence.
Le concept d’entreprise libérée est alléchant et j’ai retiré quelques idées intéressantes à mettre en œuvre à mon niveau dans mon emploi. Cette lecture m’ayant été conseillée par mon employeur, j’attends de voir la libération de mon entreprise. Ou plutôt, je vais voir si je peux y participer.