Roman de Jack Meggitt-Phillips et Isabelle Follath.
Ebenezer Tweezer a 512 ans, mais il en paraît 20. Son secret ? Un monstre caché au dernier étage de sa maison lui procure un élixir d’éternelle jeunesse. En échange, il faut cependant qu’Ebenezer nourrisse cette bête aux désirs très originaux. Prochain menu de l’hideuse créature ? Un enfant ! Cela dérange un peu l’égoïste et solitaire Ebenezer, mais il est prêt à tout pour ne pas vieillir. Il se met donc en quête de l’enfant le plus détestable qui soit. À l’orphelinat, il rencontre Bethany, petite gamine insupportable qui n’aime rien tant que jouer des tours aux autres et défier toute forme d’autorité. Le monstre est ravi, mais il aimerait que Bethany soit un peu plus grassouillette avant de l’avaler… Cela laisse quelques jours à la môme pour trouver un moyen de sauver sa peau, et peut-être aussi celle d’Ebenezer, dont la solitude cache bien des qualités de cœur. « J’essaie de me conduire de mieux en mieux et je trouve que tu devrais en faire autant. On pourrait peut-être s’aider l’un l’autre à devenir des gens bien. » (p. 187)
Un peu d’Hansel et Gretel, un peu du Chat Botté, un peu du Petit Poucet : il y a tout ça sous la couverture à rabats et au milieu des généreuses illustrations. Ce roman est un conte moderne et revisité où les enfants sont loin d’être innocents et parfaitement capables de se défendre contre l’ogre baveux qui veut les dévorer ! Derrière le pacte faustien décrit dans cette histoire, il y a le judicieux conseil d’apprendre à profiter de chaque instant, car la valeur n’attend pas le nombre des années. Et ce n’est pas la durée qui fait la richesse d’une vie, mais la façon dont on emploie celle-ci. Les dialogues sont vifs et dynamiques et les descriptions souvent très drôles. Voilà un très bon roman pour jeunes lecteurs !