En 1986, l’auteur perd l’épée qui marque son appartenance à la communauté RAM. Le grand maître auquel il réfère l’envoie sur le chemin de Compostelle, jusqu’aux reliques de l’apôtre Jacques, pour qu’il tente de regagner ce qu’il a perdu. Guidé par Petrus, Paulo Coehlo alterne marche et exercices physiques et spirituels. « Même si je ne trouvais pas mon épée, le pèlerinage sur le chemin de Saint-Jacques me permettrait finalement de me découvrir moi-même. » (p. 22) Loin de son pays et de sa famille, l’auteur progresse bien plus loin qu’il le croit. « Quand on voyage vers un objectif, […], il est très important de prêter attention au chemin. C’est toujours le chemin qui nous enseigne la meilleure façon d’y prévenir, et il nous enrichit à mesure que nous le parcourons. » (p. 45)
J’ai abandonné ce texte avant la fin, mais je n’abandonne pas le chemin de Compostelle. Les pratiques et rituels de l’auteur ne me parlent pas, voire m’inquiètent. Sa spiritualité n’est pas la mienne. Le dieu qui me porte n’est pas le sien. L’expérience de Paulo Coehlo en intéressera certainement d’autres, mais je préfère en rester aux récits de Jean-Christophe Rufin et d’Alix de Saint-André.