Étoiles

Nouvelle de Simonetta Greggio.

Gaspard est l’étoile montante de la gastronomie française. Il est marié à une femme superbe et il a un associé très impliqué. Et puis, un soir, son petit monde parfait s’écroule. Alors, Gaspard s’en va et roule pendant des kilomètres. « Quand on vous fait très mal, la seule revanche qui reste est celle de vous en faire plus encore. Il était prêt pour toutes les conneries quand il arrêta le 4×4 au bord de la route. Il en descendit sans la fermer à clé, car tout ce qu’on aurait pu lui voler avait déjà été pris. On avait cambriolé son cœur, dévalisé ses chimères, il avait été dépouillé, escroqué. Il était fini. » (p. 33)

Gaspard trouve refuge dans un petit village du sud de la France et s’installe dans une buvette perdue au bout d’un sentier pierreux et perdu. Inconnu, anonyme, il reprend goût à la vie et cuisine à nouveau avec plaisir. Et surgit Stella Amor, une fille si fine que la lumière lui passe à travers. Avec amour, Gaspard va lui rendre le goût de manger.

Voici une courte nouvelle qui se lit très bien et propose une histoire plutôt mignonne sur l’anorexie et les miracles de l’amour. « Depuis qu’elle vivait près de Gaspard, elle comprenait que manger n’est pas se tuer à petit feu, mais entretenir son petit feu. » (p. 66) Le mot à retenir, c’est mignonne… Stella Amor, vraiment ? C’est le nom de personnage le plus ridiculement guimauve que j’ai jamais lu ! Et que dire que la romance entre l’homme, force de la nature au cœur blessé, et la femme, fragile et meurtrie, qui reprend vie dans les bras de son Jules ? À 15 ans, cette histoire m’aurait enchantée. À mon âge presque canonique, elle m’a simplement fait sourire, parfois un peu méchamment.

Sur la forme, je déplore un style inégal : la plume est majoritairement très fine, mais plonge parfois dans le potache. Dommage également que des règles de grammaire de base n’aient pas été respectées. Dernier mauvais point pour la couverture : l’illustration ne correspond pas au roman et quid du carnet de recettes annoncé en quatrième de couverture ? Probablement un oubli avec le passage au format poche. Bref, une lecture plaisante, mais que j’oublierai très vite.

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